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La notion de justice Paradoxe : pour bien voir, être aveugle
La « justice » est injuste. Qu'est-ce qui est injuste ? Où commence l'injustice ? C'est une évidence ! Ce qui est injuste est du côté du mal ! Dès qu'on commence à faire du mal, l'injustice commence ! Mais la punition fait mal, or une punition est la justice. Que devient alors ta définition de la justice ? Au lieu de faire le malin, donnes-en une de définition ! La « justice » est un erreur. Carrément ?
Prenons un cas concret : Est-ce
que la personne plus âgée méritait de mourir à
cause de son « plus grand âge » ? C'est affreux cet étalage que tu fais. Arrête 5 minutes de te faire diriger par tes émotions sinon l'assassin d'une personne âgée qui vit seule sera moins punie que l'assassin d'une personne âgée connue et respectée de tous. Pourtant, je crois que ça joue dans la punition ! Alors la justice est-elle toujours aveugle ? Mais un coupable doit être puni ! La
punition est faite à la fois pour lui faire mal, (presque le
même mal que celui qu'il a engendré) et à la fois
pour le « guérir » de son inconscience.
A t'entendre, tu donnes l'impression que la justice est dérisoire, qu'il faudrait presque la supprimer ! Encore une fois, il ne s'agit pas de tirer des conclusions « absolues ». Il s'agit d'être conscient que si une personne a commis un crime inconsciemment, il faut que la société l'éduque mieux. ça sent le camp de rééducation ! C'est toi l'extrémiste. Le
problème est pourtant simple : quand tu n'as pas conscience
que tu as fait du mal, il faut qu'une forme d'éducation aide
à prendre conscience du mal que tu as fait. Tout ceci dans le
but de ne pas recommencer. Pour un bien, c'est plus ou moins facile, mais si le mal a été fait à un humain ? Aucune
idée... Tu mettrais un criminel au milieu de gens qui ont besoin de soins ??? Tu es fou ! Ce
n'était qu'une idée à creuser. L'important c'est
que le criminel prenne conscience de la destruction qu'il a générée
par ses actes, mais il est évident que ce moyen d'éduquer
ne correspondrait pas à un criminel malade mental qui apprécie
de faire du mal ! L'une
des raisons pour laquelle la justice n'est pas « la justice »,
est qu'une personne qui n'a pas les moyens d'acheter les services d'un
bon avocat, risque d'être condamnée plus sévèrement
qu'une personne ayant des moyens financiers. C'est bien beau cette notion de « justice » mais parfois l'injustice ne se soigne pas en utilisant le système judiciaire ! C'est
vrai que parfois, la disparition naturelle d'une personne peut nous
paraître « injuste ». Si
quelque chose meurt, c'est toujours « juste »
dans le sens où c'est toujours « logique ».
Une réalité bien sinistre. Tout ce qui naît a une destinée : disparaître. Notre instinct de survie refuse souvent cette réalité absolue et nous fait croire à des formes d'immortalité. Mais une bonne éducation, (une éducation qui colle à la réalité des connaissances du moment et prépare aux connaissances futures), fait qu'on apprécie mieux la vie en connaissant ses limites. La réalité n'est pas sinistre ou merveilleuse : les éléments présents assurent ou n'assurent pas notre survie. Partant de là, on en tire des idées du « bien et du mal » ou une « morale » ou une « philosophie de vie ». Et une bonne philosophie de vie, c'est une philosophie qui permet d'affronter les tempêtes, de les apprécier et d'apprécier aussi les autres moments. C'est du positivisme... Non,
c'est une recherche de plénitude dans la conscience des chaînes
de causes et d'effets de notre monde. Lorsque tu ne comprends rien à
ce monde, tu te sens perdu, tu te sens menacé. Lorsque
tu comprends la majorité des chaînes de causes et d'effets,
tu n'es peut-être pas forcément à l'abri de tous
les dangers, mais au moins tu l'es des dangers identifiés.
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