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La conscience fait peur Paradoxe : conscience = impuissance ou puissance ?
Le miroir, « apprendre sans limite », cette conscience fait peur. Parfois, on préfère « ne pas savoir »... Il
existe plusieurs raisons pour laquelle on ne veut pas « être
pleinement conscient » des éléments qui nous
entourent. La conscience n'apporte souvent que la frustration de son impuissance. Parfois on a beau savoir qu'un météorite nous arrive dessus, connaître sa grosseur, sa vitesse, sa composition, n'empêchera pas de nous faire écraser comme des moustiques si ce météorite entre en collision avec la terre. Et le fait de « savoir » ce futur angoissant nous fait nous demander « est-ce que je ne serais pas plus heureux si je ne savais pas ? » Alors ? Alors il ne faut pas oublier 2 choses : La
première, c'est qu'un décalage entre les informations
présentes dans un cerveau (informations sensées être
le reflet de notre univers extérieur) et la réalité
de ce qu'est le monde, reste et restera une « erreur ».
Et cette erreur, en terme psychologique, ça s'appelle la maladie
psychologique et ça engendre de la souffrance. Et plus on est
en décalage avec la réalité, plus on est « malade ».
Il est donc préférable d'être le plus proche possible de la réalité, et donc de « savoir » même si on a peur des conséquences de ce savoir. La
deuxième implication est une conséquence de la première.
Si on croit que notre cerveau est le centre du monde, que s'il « veut »
alors les choses doivent être « comme il veut »,
il ne faut pas s'étonner qu'il n'y ait en finalité aucune
harmonie. Finalement,
« la conscience n'apporte souvent que la frustration de son
impuissance » est une conclusion erronée. Cette conclusion
arrive lorsqu'on additionne deux informations : Mais
sommes-nous si conscient que cela ? Si la conscience est associée à « je suis humble : je fais de mon mieux mais ne m'appelle pas ATLAS soutenant l'univers », il y a beaucoup moins de frustration et la conscience n'apporte plus de frustration.
Mais au fait, c'est quoi la conscience ? Et l'inconscient ?Conscience et inconscience sont dans le même bateau...
J'agis
souvent sans comprendre pourquoi j'agis ainsi. Commençons
par le début : Oui. Ces
cinq sens nous donnent des informations sur le monde extérieur,
par exemple lorsqu'il y a un changement de température, notre
peau (le sens du toucher) nous indique ce changement. Oui Notre environnement nous envoie en permanence toutes ces informations liées aux cinq sens. On en est conscient lorsque par exemple, un bruit nous fait sursauter. Mais le ronron d'un frigo ou un son répétitif, habituel, arrive à « se faire oublier ». Oui, c'est vrai. Notre
cerveau reçoit en permanence de nombreuses informations sur notre
environnement (la lumière, les sons, les odeurs, etc) et il les
analyse suivant ce qu'il a déjà en stock, suivant ce qu'il
a déjà en mémoire. A partir de quand précisément ? Je
ne sais pas, mais ça n'a pas d'importance pour la suite des explications. D'accord, mais quel est le rapport avec le fait que parfois je ne comprends pas mes agissements ? Tu
ne comprends pas certains de tes agissements parce que le cerveau humain
agit en deux étapes : Danger ou plaisir, ces étiquettes me semblent un peu trop « radicale », sans nuance ! L'étiquette
« danger » ou « plaisir »
est plus une « famille d'étiquette » car
il y a évidemment tout une gamme de danger plus ou moins fort,
et idem pour les plaisirs. Pourtant certaines personnes aiment le danger et le recherchent ! Oui.
Les alpinistes, les cascadeurs, etc. OK. On en était aux deux stades de l'information dans notre cerveau : Le
premier : Le
deuxième, qui est le « classement » de
l'information nouvelle parmi les autres informations contenues dans
notre cerveau, va mettre cette information nouvelle dans une suite de
causes et d'effets : Logique. Mais le passage du premier stade au deuxième stade est instantané, non ? Oui,
ce passage est quasi instantané. Mais parfois, lors de traumatisme,
ce passage ne se fait pas. L'information classée généralement
« danger fort » n'arrive pas à trouver
sa place. L'information « danger absolu » paralyse
le cerveau et donc le classement correct de l'information dans une suite
de causes et d'effets, ne se fait pas. Pourquoi on n'y arrive pas ? Généralement
parce qu'on se pose de mauvaises questions. D'où vient ce sentiment de se croire « dieu » ? Y'a-t-il besoin de croire en dieu pour avoir ce sentiment ? Ce
sentiment de se croire tout puissant est lié à notre ego. Et... Quel est le rapport avec l'inconscient ? Tu as raison, je m'en suis éloigné. Alors revenons sur le stade « classement de l'information ». Je vais te poser une colle : Ah ? Oui.
Où se situe l'inconscience : Je choisirais plutôt les deux dernières propositions. D'un
point de vue purement logique, il y a des centaines de millions de données
(d'informations) dans notre cerveau. Mais parfois, une donnée
(une information) se « perd » par rapport aux
autres. Elle existe toujours, mais n'est plus bien classée. Là,
on peut dire que c'est une donnée « inconsciente ».
Et pour qu'une donnée inconsciente passe dans le conscient, il
« suffit » de la raccorder à des causes
et des effets corrects. La vitesse de quoi ? La vitesse d'accès à l'information. Nos neurones sont reliés entre eux par des « fils » et plus ces fils sont utilisés (parce qu'on a besoin de ces chaînes d'informations), plus ils sont « gros ». Au contraire, moins on les utilise, moins ils sont importants. Quel est le rapport avec l'inconscience et le conscient ? Lorsque je te demande 2 + 2 = ? Je réponds 4. As-tu eu l'impression d'avoir eu à y réfléchir ? Non, c'est automatique. Maintenant si je te dis « mygale juste au dessus de ta tête ! » Beurk ! Je regarde si c'est vrai même si je sais que tu me fais une blague ! Ton
temps de réponse a été le même. Très
rapide. Oui, d'accord. Et ? Et
maintenant tu sais que « l'inconscient » est l'ensemble
des informations contenues dans ton cerveau que le raisonnement n'a
pas pu relier avec d'autres informations. L'inconscient n'a rien « d'obscur »,
ce n'est pas un « lieu précis dans notre tête »,
et pour comprendre son mécanisme, nul besoin de faire des interprétations
mystiques. Mais
il n'y a pas moyen de mieux contrôler son inconscient ? L'inconscient n'est pas « dangereux » ! Pourquoi veux-tu le contrôler ? Mais, tu disais qu'être inconscient d'un danger peut nuire gravement à notre survie ! Il
ne faut pas confondre l'inconscient (l'ensemble des informations inconscientes)
et une information inconsciente. Quand on rêve, on dit que c'est l'inconscient qui parle. Effectivement, il parle. Mais tu conviendras que les rêves, c'est un peu n'importe quoi au point de vue « clarté » ! Comme si les causes et les effets étaient mal reliés entre eux... Tiens tiens ? Exactement la définition donnée plus haut... Les rêves, ce sont des informations que le cerveau n'arrive pas à bien classer. Lors du sommeil, la partie raisonnement de notre cerveau n'est pas pleinement activée (l'une des preuves est que nous ne lisons jamais des choses écrites dans nos rêves). Ces informations que le cerveau n'arrive pas à bien classer, se « baladent » et s'associent au gré de... On ne sait pas au gré de quoi elles s'associent, mais une chose est sûre, on y retrouve très souvent des éléments de la journée que l'on vient de vivre. Les symboliques aussi existent, mais comme chacun a des valeurs symboliques différentes du voisin, il est idiot de vouloir faire des lois sur l'interprétation des rêves. (Exemple : une personne dont le père est grand, puissant, en impose aux autres, pourra avoir dans un rêve l'image d'une statue. Pour une autre personne dont le père est plutôt chétif, mais malin ou roublard, la symbolique dans un rêve pourra très bien être « une fouine ». Les symboliques sont infinies et propres à chacun. Chacun trouvera les liens qui lui sont propres. Les lois en la matière sont donc impossibles à établir, sauf à vouloir imposer ses fantasmes au reste de l'humanité.) Bon d'accord,
mais on discutait de : En fait, ton cerveau a joué son rôle : il a analysé un événement, et a réagi en conséquence. Maintenant que tu sais que ta réaction (qui vient de toi et non d'un être étranger) n'est pas un hasard mais répond bien à une situation, il ne te reste plus qu'à comprendre quel a été le cheminement de l'information dans ton cerveau. Le cheminement de l'information dans mon cerveau ? Oui. Déterminer tes valeurs dominantes pour tel ou tel agissement. Exemple : si j'ai suivis l'avis du groupe sans réfléchir, c'est peut être que ma valeur dominante du moment était « être dans le groupe, protégé, exister » et non « je vais faire telle activité (avec le groupe) ». C'est facile à dire comme ça mais pas évident à comprendre. Sans oublier que lorsqu'on a peur de quelque chose, ce n'est pas évident d'en parler ! Oui, ton raisonnement sait que les données inconscientes (mal reliées aux autres) existent, mais il est totalement paralysé par l'idée d'aller les utiliser, de les « toucher » de les « gérer ». Pourtant, il va falloir le faire et le meilleur moyen d'y arriver, c'est de dédramatiser. Ne plus en faire « une montagne infranchissable » mais un simple défi à relever. Cette paralysie est toujours « liée à un grave problème » ? Non,
elle peut être simplement due à « une grosse
flemme » mais... Derrière une flemme, il y a souvent
des causes et des effets mal reliés entre eux. Exemple :
croire que le monde tourne autour de moi et que tout m'est dû.
Croire que ça ne sert à rien de faire quoi que ce soit
(découragement, mélancolie, etc.) Croire qu'une personne
qui vous dit « bouge toi le cul » n'est qu'un
moralisateur et un empêcheur de dormir tranquille. Alors comment dédramatiser quelque chose que notre cerveau a qualifié de « drame » ? Ça c'est la question ! Se
remettre en cause est-il impossible ? Mais à quoi ça va m'avancer de savoir que je ne suis pas la seule personne ? D'une
part à ne plus associer l'information « je seul(e)
au monde », « je suis isolé de tous par
un océan », à l'information qui a créé
ta peur (qui peut être une réprimande, un accident, une
perte importante, etc.). D'autre part, en communiquant tu vas t'apercevoir que des gens sont arrivés à mieux vivre malgré l'événement traumatisant. Certaines personnes sont non seulement arrivées à mieux vivre, mais aussi à guérir pleinement en prenant des forces dans leur problème passé. (Un traumatisme peut rester une cicatrice mais servir de motivation à construire de très belles choses / engagement dans une association, dépassement de soi, etc.) Mais communiquer c'est s'exposer, c'est se mettre en danger ! Ça
peut oui. Mais rien n'est tout noir, rien n'est tout blanc. Si tu communiques
avec des personnes de confiance, tu arriveras à supprimer cette
impression de « danger si je parle » et même
mieux : tu vas te sentir dans un premier temps soulagé !
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