La gestion
des paradoxes

La philosophie d'un surviste.

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Intro
Le cercle des profs disparus.

C'est quoi le bonheur ?
Paradoxe : il est partout, mais insaisissable ?
Paradoxe : quête totalement personnelle mais impossible sans les autres.

Gérer la violence
Paradoxe : par la non-violence ou par une violence plus forte ?

L'être supérieur
Paradoxe : Etre supérieur, c'est être esclave

C'est écrit d'avance
Paradoxe : Le hasard du destin ou le destin du hasard ?

Le miroir
Paradoxe : je veux savoir ! Mais pas trop...

La conscience fait peur
Paradoxe : conscience = impuissance ou puissance ?

Je suis né mais je n'existe pas
Paradoxe : peut-on exister sans être ?

L'éducation
Paradoxe : Savoir que l'on ne sait pas.

 

Dialogue avec un clown
Paradoxe : sans la peur, le rire n'existerait pas

Dieu existe-t-il ? (la fin d'un vieux débat)
Paradoxe : dieu est partout et nulle part ?

Anti-dieu contre surviste.
Paradoxe : Annihiler la puissance de " l'idée dieu "
mais reconnaître que " l'idée dieu " est immortelle..

Le but de l'univers (la fin d'un autre vieux débat)
Paradoxe : l'univers bouge sans être vivant

La notion de justice
Paradoxe : pour bien voir, être aveugle

Contrer une manipulation
Paradoxe : savoir manipuler un manipulateur

Le but de ceux qui ont tout
Paradoxe : avoir tout pour s'ennuyer plus

Les sentiments
Paradoxe : les émotions sont du poison ou le nectar de la vie ?

Gérer la mort
Paradoxe : l'impensable doit être pensé

Pense à la virgule
Paradoxe : tout a une fin mais rien ne finit vraiment.

 

 

Dieu existe-t-il ?

(la fin d'un vieux débat)
Paradoxe : dieu est partout et nulle part ?

 

Et dieu ? il existe ?

Des milliers d'années à se battre pour défendre ses idées sur dieu... Mais maintenant c'est fini.

C'est fini ? Vous n'êtes pas un peu utopiste ?

A vous de voir si la démonstration suivante ne clot pas définitivement le débat.

Alors : dieu existe-t-il ?

La philosophie survisme explique pourquoi dieu existe, à partir de quand il naît, mais ne dit pas « il faut croire en dieu » ou « il ne faut pas croire en dieu ».

Ce n'est pas ma question !

Une idée, pour qu'elle existe, il suffit de l'exprimer. Que cette expression passe par un livre, ou une pensée consciente.

Par conséquent, « dieu existe-t-il » a une réponse évidente :
« dieu » est une idée, donc cette idée existe puisqu'elle est exprimée.

Mais ça ne répond pas à « est-ce que dieu existe ? » !

Si.
C'est une idée, et dieu existe en tant qu'idée.

Mais physiquement, existe-t-il ?

Non. Pour l'instant, personne n'a physiquement la preuve que dieu existe physiquement.
Mais c'est normal, puisque dieu est une idée. On peut rendre « physique » une idée en la gravant dans la pierre, en créant une statue, mais ce ne sera jamais qu'une transposition physique d'une idée.

Si j'annonce que les haricots verts mangent des radiateurs en fonte, ce sera une idée (totalement loufoque, mais ce sera une idée et elle existe puisque je l'ai exprimée). Je peux faire une statue avec des haricots verts qui mangent des radiateurs, je peux même faire des films en 3D qui montrent que ça peut exister, mais toutes ces transpositions physiques ne seront jamais plus qu'une transposition dans le réel d'une idée et non la réalité.

Pourtant certaines personnes disent que dieu est physiquement présent en toute chose, donc que dieu existe physiquement.

Là, on touche à la sémantique du langage humain :

Lorsqu'on parle d'une chose, que ce soit d'une idée purement issue de l'esprit, ou d'une chose concrète, on peut la définir. Exemple, une balle de tennis. Tous les humains se sont mis d'accord pour dire qu'une balle de tennis a une forme ronde, avec une surface poilue et dont on voir les traits de fabrication.

Lorsqu'on veut définir dieu, là, on se retrouve face à un problème. Non pas parce que c'est une idée et qu'une idée n'est pas définissable (on peut définir par exemple, que l'idée de voler dans les airs c'est avoir une fusée accrochée dans le dos), mais parce l'idée de dieu n'a pas de « définition », n'a pas de contour précis. Si dieu est « tout » alors il est impossible de le définir. Mais s'il est impossible à définir, alors comment en parler avec certitude ?

C'est parfois une sensation profonde !

Définissez comment nait une sensation dans le cerveau humain, définissez vos sensations. On peut arrêter son raisonnement à « des sensations », laisser ses sensations dans le domaine de l'inconscient, mais même des sensations ne sont pas « magiques ». Elles sont explicables par des éléments objectifs.

Pas besoin de le définir avec certitude, dieu est là pour expliquer les choses qui existent.

C'est un premier pas en effet pour expliquer les choses qui existent. Mais le second pas équivaut à tomber dans le vide.

Pardon ?

Je vais prendre l'un des principes lié à l'idée de dieu : le père créateur.

Le cerveau humain a besoin de créer des chaînes de causes et d'effets. En permanence il relie les informations entre elles. Or, dans un certain nombre de cas, il ne comprend pas « la cause » d'un effet.

Exemple ?

Exemple : la création de l'univers.

Pour l'instant, il y a des théories mais pas de certitudes. Certains humains se contentent de ces théories, mais d'autres pas. Il leur faut une cause « sûre ».
Alors leur réponse à « quelle est la cause » de « l'effet qu'est notre univers » ?
Réponse : un père créateur.

Et alors ?

Et alors ? Quelle est la cause de « l'effet père créateur » ?
D'où vient ce père créateur ?
Notre cerveau utilise l'idée de dieu pour comprendre un effet dont on ne maîtrise pas la cause (on ne maîtrise pas la source de l'univers), mais cela ne répond pas à la question d'où vient ce dieu ?

Il s'est créé tout seul !

Peut-être, mais dans l'univers, on a aucun exemple d'élément qui se crée tout seul. Ça n'existe pas pour l'instant.

Mais l'univers avec le big bang, on n'est pas plus avancé vu qu'on ne sait pas comment s'est fait l'étincelle ! Et même pour avoir une étincelle, il fallait un « truc » avant ! Alors pourquoi pas dieu ?

C'est une idée. Mais cette idée n'explique pas mieux d'où vient dieu qui aurait fait cette étincelle.
Comprend bien qu'il ne s'agit pas de « juger » l'idée de dieu par « c'est bien » ou « c'est mal ». Il est juste question de comprendre que nous sommes face à des mystères, et que pour répondre à ces mystères, on utilise l'idée d'un père créateur. Autrement dit, on réunit toutes les choses dont on ne connaît pas la cause, et on décrète : la cause, c'est dieu.
Mais on oublie que même en concentrant tous les mystères à une seule cause, on ne répond toujours pas à « la cause qui a créé dieu ».

Et le survisme répond à cette grande question : « d'où vient Dieu » ?

Oui.

Ha ! Mais c'est un blasphème ! Une hérésie ! Une honte !

Si tu veux « juger » selon le bien et le mal, tu es libre de le faire, mais attend au moins de connaître les explications. Non ?

Non !
Dieu doit rester un mystère !

Mais le mystère est fait pour faire peur, pour manipuler. L'humain a des capacités pour comprendre ! L'humain serait-il un animal sans cervelle qui doit rester ignorant ?

...

Dieu est caractérisé par une puissance plus grande que l'humain « normal ».
Et l'élément réel symbolisant l'idée dieu doit donner l'impression d'être vivant.
Mais il doit être aussi entouré de mystère.
Ce sont les 3 caractéristiques qui symbolisent l'information « dieu » dans le cerveau humain.
C'est ainsi qu'il se définit.

Donc dieu est bien définissable ! Tout à l'heure vous disiez le contraire !

Non. Ces 3 caractéristiques définissent la création d'une information, et ce n'est pas la même chose que de définir une idée, de définir la nature d'une idée !

Je ne comprends pas la différence !

Un enfant, sa nature se définit (dans la normalité) par des bras, des jambes, des yeux, un cœur, une taille, (nature physique), ses attitudes, (nature spirituelle), etc.
Ça, c'est la définition d'un enfant.
La création d'un enfant : un enfant ça vient d'un ventre de femme où un ovule a été fécondé par un spermatozoïde, etc.

Définir dieu (en faire le contour physique ou spirituel) est impossible. On ne sait pas.

Par contre, dire comment a été créée l'idée de dieu, ça c'est possible, car par delà toutes les subjectivités humaines, dieu est fort (plus fort qu'un humain), dieu donne l'impression d'être vivant, et dieu est mystérieux.

Exemple ?

Dans l'antiquité (et même encore actuellement pour certains humains), le vent est un dieu. Car le vent est plus fort qu'un humain, il donne l'impression d'être vivant car il est inconstant (parfois il est là, parfois il ne l'est pas), et il est mystérieux car on ne comprend pas cette force.

Pareil pour le soleil.

Le soleil était et est encore considéré comme un dieu, car il est très puissant, il donne l'impression d'être vivant (il est généreux lorsqu'il fait pousser les récoltes comme il faut ; il est dangereux lorsqu'il n'apparaît pas (rien ne pousse) ou lorsqu'il est trop présent (tout grille) ; et on ne sait pas comment il « marche ».
Maintenant, on sait que le vent est causé par des augmentations et des diminutions de volumes de gaz de l'atmosphère, et que le soleil chauffe parce qu'il est constitué d'explosions nucléaires permanentes.

Oui mais on ne sait pas tout du soleil !

C'est exact. Mais on connaît une partie de son fonctionnement, et cela suffit à lui faire perdre son statut de « dieu ». D'ailleurs, plus les connaissances augmentent, plus le domaine de l'idée dieu recule dans le sens où avant, un gros arbre dans la forêt ayant une forme bizarre représentait dieu, (croyances dans l'Europe centrale), puis on a « touché et compris », alors dieu est alors passé dans les nuages, dans le ciel. Puis les frères Montgolfiers ont compris la puissance des gaz chauffés et se sont élevés dans les airs, dans les nuages, dans le ciel. Les religieux criaient au blasphème car le ciel était le domaine de dieu mais... Dieu n'était physiquement pas au rendez-vous.
Pareil dans l'espace. Dieu était par delà le ciel. Sauf que par delà le ciel, il y a l'espace, d'autres planètes, d'autres soleils, et toujours pas de « dieu physique ».
Alors dieu est devenu « non physique », il est devenu ce qu'il était depuis le début : une idée. Car une idée est « spirituelle », c'est à dire « issue de l'esprit », c'est à dire « issu du cerveau humain ». Sans humain, pas de dieu.

Dieu se résume donc à ça ?

Non.
On peut dire aussi (car les faits le prouvent) que dieu est le nom de nos peurs, pour en avoir moins peur. Ceci étant toujours lié au fait que notre cerveau est obligé de faire des chaînes de causes et d'effets.

Exemple ?

La mort.
La mort est insupportable pour un élément (le cerveau) qui est programmé pour faire des choix dans l'unique but de survivre. Car la mort, c'est « ne pas survivre ».
Alors le cerveau génère l'idée que « la mort n'est pas la fin ». Il y a un dieu ou une forme de vie après la mort.

Tous les humains sont ainsi ?

Tous les humains ont du mal à accepter la mort (à cause de la programmation « survivre ») mais tous les humains n'ont pas la même éducation, donc ils n'ont pas les mêmes pensées la seconde précédant leur mort.
Lorsqu'un humain a été éduqué avec la notion de dieu, il espère avoir une forme de vie grâce à ce dernier. Mais ça n'empêche pas bon nombre de croyant d'être terrifié à l'idée de mourir et de se convaincre qu'il va survivre grâce à des prières.
Lorsqu'un humain a été éduqué sans la notion de dieu, il peut se mettre à croire en cette idée, ou continuer à ne pas y croire. Il peut placer sa survie dans la mémoire de son existence dans ses enfants (culte des ancêtres plus ou moins présents). Mémoire également des gênes dans les enfants, car « un morceau de moi est en eux, donc me survit ».
Et enfin, il y a les humains (rares) qui ont eu le temps et la connaissance pour lutter contre cette idée que « survivre » devait primer même après la mort. (voir chapitre « gérer la mort »)

Mais est-on sûr d'être mort quand on est mort ?

L'humain est d'une part un ensemble de données physiques : le cœur, le cerveau, les membres, les organes, etc... et lorsque ces éléments physiques se détériorent, ne sont plus en fonctionnement, il y a « mort ».
Mais l'humain est d'autre part un ensemble de données « informations ». Autrement dit, l'humain se caractérise par des goûts personnels, un vécu, une façon d'analyser l'environnement qui l'entoure (sa philosophie (de vie)), etc.
Et cette somme d'informations, meurt lorsque le support de ces informations (le cerveau) n'est plus en état de fonctionner.

On a des preuves ?

Un cerveau mort est incapable de transférer (sortie ou entrée, c'est à dire parler ou écouter), ou d'analyser des informations nouvelles.

Oui mais ça pourrait exister ?

Le cerveau est un élément qui utilise la chimie et l'électricité. Si ces deux éléments n'existent plus, les informations n'existent plus. On peut imaginer de « réactiver » un cerveau mort, mais c'est pour l'instant de l'imagination.

Mais on peut l'imaginer donc...

Oui, comme on peut imaginer des haricots verts manger des radiateurs.

Pauvre con !

Si tu veux.

Et si ces informations partaient rejoindre un endroit dans une autre dimension ?

Partaient comment ? Partaient où ? On ne sait pas. On a le droit d'imaginer, de croire en des idées. Mais tant que ces idées ne seront pas concrètes, ce ne seront jamais que des idées.

Mais si j'ai envie que cette idée soit réelle ?!

Mais personne ne vous empêche de croire que l'idée que vous voulez soit réelle !
Ce qui vous perturbe, ce n'est pas « moi », c'est la part de vous qui est gênée par rapport à ce que je lui ai dit.

Et vous croyez que le survisme va clore le débat sur Dieu, va empêcher des humains de croire en Dieu ? De se battre pour Dieu ? Vous rêvez !

Le survisme n'a pas comme but d'empêcher de croire, il a comme but de donner des réponses concrètes à des questions qui semblaient insolubles. Le survisme, et par conséquent la philosophie surviste, n'est pas là pour dire « il faut penser ceci ou cela », mais la philosophie surviste défend l'idée que dieu est parfaitement compréhensible, les croyances en dieu sont parfaitement compréhensibles, et trouver une alternative pour éviter que l'humain se batte au nom d'un dieu, est possible :
tout ceci passe par « prendre conscience de comment le cerveau humain analyse les informations ».

Et lorsque vous apportez des réponses claires et démontrables à un humain, il sera toujours libre de dire « non, c'est faux » sans démontrer qu'il y a une erreur, juste par « mauvaise foi », juste parce que son ego ne pourra supporter l'idée de s'être à un moment trompé.

Il sera toujours libre d'utiliser la violence parce qu'il aura l'impression que sa survie est grandement menacée lorsque l'idée de dieu est redevenue une idée. Il pourra toujours dire que « la survie » n'est pas ce qui anime tous ses actes et pensées. Il sera toujours libre de dire que « le survisme » est faux.
Mais pourra-t-il démontrer ce qu'il annonce ?

 

 

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